Mireille Mathieu : authentique, gaulliste et française

             L’ambassadrice de la chanson à l’étranger donnera un concert au Tigre, à Margny-lès-Compiègne, le samedi 15 novembre. Elle aime aussi Dire Stra

Mireille Mathieu se produira demain samedi 15 novembre, au Tigre, à Margny-lès-Compiègne, dans l'Oise, à 20h30.

Mireille Mathieu se produira demain samedi 15 novembre, au Tigre, à Margny-lès-Compiègne, dans l’Oise, à 20h30. (Photo : AFP).

its et les Pink Floyd.  Elle a répondu à nos questions.

Comment expliquez-vous que votre cote de popularité n’a jamais cessé auprès du grand public ?

Mireille Mathieu : Je viens de chanter à l’Olympia, puis en Belgique, puis à Lyon, etc., c’était extraordinaire. Un accueil superbe ! L’accueil du public vient peut-être du fait que finalement on me voit peu. Il y a aussi le fait que je suis française et fière de l’être. Je suis authentique et je suis moi-même. Il m’arrive aussi de chanter dans la langue du pays dans lequel je me produis. C’est important. J’ai même fait un florilège des chansons que j’interprète dans des langues étrangères.

Quels sont les temps forts que vous retenez de vos cinquante ans de carrière ?

Le Jeu de la chance, le 1er novembre 1965. Le fait aussi d’avoir pu chanter tout en haut de la Tour Eiffel. Il fallait des autorisations délivrées par un comité. C’était présenté par Stéphane Bern. Il y a de cela environ deux ans. Autre moment fort : ma rencontre avec Jean-Paul II. Je suis catholique. Cela m’a impressionné. Il avait une force dans les yeux, une détermination. Cette rencontre s’était effectuée dans le cadre d’une audience privée avec ma maman ; il y a de ça une dizaine d’années.

Vous êtes restée absente un certain temps de la scène. Qu’avez-vous fait pendant ce temps ?

J’ai effectivement été absente pendant neuf ans. Aujourd’hui, je suis de retour sur scène pour fêter mon jubilé, mes cinquante ans de carrière. Pendant ces neuf ans, j’ai voyagé et chanté à travers le monde. Le public m’apprécie ; il m’aime. Une personne, à l’étranger, m’a dit qu’elle avait le français grâce à mes chansons. Cela m’a fait très plaisir. Notre langue est si belle.

Vous êtes en quelque sorte l’ambassadrice de la chanson française à l’étranger. Comment expliquez-vous ce fait ? Pourquoi vous ?

Je suis restée authentique. Je chante en français. Il existe des artistes qui font dans le genre anglo-saxon. Je ne les critique pas mais ce n’est pas mon truc. Si vous allez chanter à l’étranger, le public vous attend comme artiste français. Avant, les chanteurs interprétaient beaucoup d’adaptations anglo-saxonnes ; il y en a beaucoup moins maintenant.

Que représente la France pour vous ?

Je suis gaulliste. Avant la France était sur un piédestal ; ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je me demande parfois si les Français se rendent compte de notre savoir-faire. Dans l’Oural, on enseigne le français. Il y a aussi notre gastronomie, nos fromages. Je ne fais pas de politique mais, au final, on a tous quelque chose du général de Gaulle. Il avait un nom magnifique ; c’est ça, la France !

Qu’écoutez-vous ? Quels sont vos goûts musicaux ?

J’aime les Pink Floyd, Lady Gaga, Lionel Richie, Edith Piaf, la Callas, Dire Straits…

Lisez-vous et quoi ?

Je lis peu car je n’ai pas le temps. Exemple : je ne vais pas tarder à repartir chanter en Russie. Je manque de temps pour lire.

Parmi les nombreux duos que vous avez faits, quels sont ceux qui vous ont marquée ?

Ceux avec Julio Iglesias, avec Patrick Duffy, avec Paul Anka, etc. En fait, tous m’ont marquée. C’est toujours un plaisir de chanter en duo. On a des voix différentes. Une complicité s’instaure. C’est toujours gratifiant et enrichissant.

Vous serez le samedi 15 novembre au Tigre, à Margny-lès-Compiègne, dans l’Oise. Quelle formation vous accompagnera ? Et quel sera votre répertoire ?

Je serai en compagnie de mes quatorze musiciens, de mes choristes, des techniciens son, etc. J’interpréterai à la fois des anciennes chansons et des nouvelles chansons, dont celles qui figurent sur mon dernier triple CD, Une vie d’amour.

Connaissez-vous la Picardie ?

Ma mère est de Rosendaël et de Lille. Je connais plus le Nord de la France mais pas encore la Picardie.

Quels sont vos projets ?

Je prépare une chanson pour Noël pour l’Allemagne. Puis, je repartirai à Moscou. L’an prochain, j’effectuerai une grande tournée en Allemagne et en Russie.

                                                     Propos recueillis par PHILIPPE LACOCHE