Lors tu vois un éléphant en ville, caresse sa trompe et suis-le

 

Au cours du raout à la CCI d'Amiens auquel Lys et moi n'avions pas été invités.

Lorsque tu vois un éléphant en ville, lectrice mon amour, mon petit animal docile, caresse sa trompe et suis-le. Il te procurera beaucoup de bonheur. C’était une belle soirée de presque été, douce comme une figue fraîche. Nous revenions, le cœur léger, du Gaumont d’Amiens, où nous avions vu le délicieux film Pop Redemption, œuvre de Martin Le Gall où Julien Doré se révèle un excellent acteur. Ce film est un peu plus qu’une comédie distrayante et bien française. L’écriture de Le Gall est limpide, précise et ciselée. Les comédiens assurent avec finesse et justesse. L’univers de l’histoire n’est pas banal: celui du black metal, une manière de hard rock teigneux et caverneux. Puis, à l’issue de diverses péripéties, le groupe est contraint d’évoluer vers une pop aérienne et acidulée. Là, Martin Le Gall se paie une belle tranche de références appuyées aux Beatles et en particulier au plus psychédélique des albums de Fab Four: Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Ajoutez à cela des comédiennes très craquantes, surtout la petite Audrey Fleurot, fortement excitante en gendarmette. Ce film est frais et bigrement réjouissant. Donc, comme je te le disais, lectrice, Lys et moi étions réjouis par cette belle soirée. Soudain passe un éléphant surmonté de son cornac. Une foule importante le suit. Peu contrariants, nous en faisons de même. J’aperçois l’éclairagiste Gilles Caron, qui semble s’occuper de la bête et court contre son flanc. Nous nous saluons. (Il nous louait, à Lou-Mary et moi, une belle maison de l’avenue Henri-Barbusse, à Longueau).Ainsi, nous arrivons à la Chambre de commerce et d’industrie où la cellule d’accueil des cadres a organisé un grand raout pour fêter ses vingt ans. En fait, toutes les personnes qui suivent la grosse bestiole, ont été prises en charge, lors de leur arrivée à Amiens, par cette cellule d’accueil; ils se jettent sur les verres et sur les petits fours. Nous en faisons de même. Je me retrouve nez à nez avec Gabriel d’Harcourt, directeur du Courrier picard, et madame. Il doit penser que je suis un sacré pique-assiette. Lui aussi a bénéficié de l’accueil de la cellule et en pense le plus grand bien. J’hésite à lui demander une augmentation, m’abstiens, sors précipitamment, monte à cru sur le dos de l’éléphant, Lys contre moi. J’ai demandé une rançon à la CCI. J’attends toujours.

Dimanche 23 juin 2013

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